En conversant avec Pierre Lamalattie pour la préparation de La Bible de la figuration contemporaine, j'ai resssenti dans la voix de l'artiste une distinction qu'on nommait naguère la bonne éducation et aussi une acuité de perception dans la relation éphémère et phonique qui est aujourd'hui le commun des mortels qui s'ignorent comme tels.
Je disais aujourd'hui à ses représentants de la Galerie Alain Blondel dans le marais à Paris que Lamalattie avait la générosité et la causticité de ceux qui peignent l' "Autofiction des Autres".
Chaque portrait est un raccourci d'un destin : un visage, souvent grave dans sa jovialité, et un texte qui résume de façon cinglante une vie où la promesse de l'enfance s'est évanouie. Reste une vague profession de foi professionnelle ou morale dont on sent la précarité voire la vanité.
La peinture de Lamalattie nous montre la tragédie "ordinaire" qui momifie nombre de nos "contemporains" travailleurs de la société libérale.
C'est souvent dur et c'est toujours drôle.
Prochainement dans notre Bible de la figuration (parution Avril 2011) et actuellement dans Artension, le grand magazine de l'art vivant !